Nature morte ? Une peinture du sensible, un témoignage de vie !
Quelques verres. Une bouteille. Une fourchette. Le tout soudain animé par une cerise ou un piment d’un rouge éclatant… Tels sont les motifs récurrents des oeuvres de Michel Thompson que Pierre-François Garcier nous invite à découvrir dans sa galerie du 8e arrondissement à Paris.
Nulle approche intellectualisante dans ces compositions. Mais au contraire, dans la lignée d’un Chardin ou d’un Morandi, une peinture du sensible, un travail sur la vibration de la matière, une recherche de l’équilibre des formes et des couleurs. Nimbés d’une lumière subtile, réduits à quelques formes simplifiées, les objets sont déconstruits puis reconstruits par l’artiste qui nous convie à une réflexion sur l’essence même des choses.
Cette acrylique de 1989 est également l’occasion de redécouvrir le parcours d’un peintre qui, repéré par Aimé Maeght dès 1946, fut l’un des acteurs majeurs de la Figuration dans les années 1950. Actif jusqu’à sa mort en 2007, Michel Thompson est depuis peu remis à l’honneur grâce à plusieurs publications consacrées au Groupe de la Ruche et de la Jeune Peinture. Les tableaux exposés mettent en avant son talent de coloriste délicat et sa palette aux infinies nuances.
Des « natures mortes », donc… ou plutôt des « témoignages de vie » car c’est bien de vie qu’il s’agit ici, de celle de l’artiste, mais également de la nôtre, présentée dans toute la simplicité et la poésie de ces quelques objets du quotidien qui, réhabilités par le pinceau du peintre, chargés d’une nouvelle densité, nous émeuvent et nous invitent à une méditation silencieuse.
Détails de l’oeuvre
« Nature morte » de Michel Thompson
Acrylique sur toile, 81×100 cm
Oeuvre réalisée en 1989
Prix : 6 000 EUR
En vente à la galerie Pierre-François Garcier, située à Paris
