Une inédite transcription visuelle, plastique et subjective de l’énergie dramatique des corps dansants du Ballet de l’Opéra de Paris
Pierre-Elie de Pibrac, qui a découvert très tôt la photographie avec les clichés de son grand-père, Paul de Cordon, surprend par ses projets personnels ambitieux et par sa maîtrise de la technique photographique, qu’il adapte avec brio pour arriver à ses fins.
Nous vous proposons de partir à la découverte de son travail réalisé il y a quelques années au sein du Ballet de l’Opéra de Paris, avec la pièce maîtresse de Catharsis, une des trois séries réalisées à cette occasion : Catharsis 20, une oeuvre majestueuse et puissante, proche de l’abstraction.
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Grâce à un objectif spécialement transformé pour cette série, Pierre-Elie de Pibrac réussit à capter, tout particulièrement dans Catharsis 20, l’énergie dramatique d’une danseuse lors d’une représentation d’Orphée et Eurydice, l’Opéra dansé de Pina Bausch sur la partition de Gluck. La force qui caractérise le Ballet est ici livrée au spectateur sous une nouvelle forme, transcendantale.
Pierre-Elie de Pibrac, à propos de Catharsis 20 :
« C’était lors de la première répétition d’Orphée et Eurydice sur la scène du Palais Garnier ; je m’étais préparé pour ce moment-là pendant toutes les répétitions en studio.
À l’instant précis où j’ai pris cette photo j’ai réalisé que j’avais enfin une photographie ayant pour moi un véritable sens, et j’ai été pour la première fois de ma vie fier d’une photo que j’avais prise et que je savais vraiment réussie : une synthèse de mes émotions, de l’art de la photographie, de mon rapport avec le Ballet de l’Opéra de Paris et de l’émotion qui se dégage des corps dansant sur scène.
Au moment où j’ai appuyé sur le déclencheur, j’ai su que c’était bon. J’ai eu des frissons, presque des sueurs froides ! C’est d’ailleurs de ce moment si particulier que m’est venu plus tard le titre de la série, Catharsis : la quintessence de ce que pouvait me faire ressentir la danse était là, dans cette photo. J’arrivais enfin à faire le lien entre tout ce que j’avais vécu au coeur du Ballet de l’Opéra de Paris. À tel point que j’ai commencé à avoir peur que l’image n’ait pas été enregistrée, ce qui peut malheureusement arriver. Le moment où la photo s’est révélée sur le dos de l’appareil a été un véritable soulagement. J’ai tout de suite bloqué la carte mémoire et en ai changé ; je ne voulais pas faire une photo derrière, prendre de risque. J’ai mis précieusement la carte dans mon portefeuille et ai continué la série, avec la conviction que je tenais quelque chose. »
Catharsis 20, souvent surnommée Le Cri, met en scène cette silhouette de danseuse qui semble se décupler dans l’espace tout en laissant une trace de son mouvement derrière elle. En jouant avec l’objectif de son appareil photo, le photographe a pu travailler sur le rendu des couleurs, le mouvement et ces effets si particuliers, qui peuvent procurer un sentiment dramatique dans un premier temps mais participent à renouveler l’iconographie de l’Opéra, maintes fois travaillée.
Pierre-Elie de Pibrac incite le spectateur à aller au delà du premier sentiment ressenti devant l’oeuvre et lui présente avec poésie les mouvements et l’expression de la danseuse, avec une résonance toute particulière.
L’abstraction picturale qui caractérise cette oeuvre réside notamment dans le rendu des formes. On se retrouve alors face à un paradoxe : comment la photo, qui normalement rend compte de la réalité, peut tendre à ce point vers l’abstraction ? La réponse semble finalement se trouver dans le titre et les émotions que provoquent l’oeuvre. Le modèle est réel, mais le rendu et les émotions suscitées sont abstraites.
Catharsis, une des 3 séries du projet In situ à l’Opéra de Paris
Les projets de Pierre-Elie de Pibrac sont toujours liés à des rencontres, des personnes, des lieux ou encore des souvenirs. Son projet pour l’Opéra de Paris trouve son origine en 2009, lorsque sa femme Olivia l’emmène voir un Ballet, Le Parc d’Angelin Preljocaj, et lui suggère de travailler sur ce thème.
Il lui faudra trois ans de réflexion pour que le projet prenne forme et qu’il puisse rencontrer Brigitte Lefèvre, directrice de la danse jusqu’en 2014 à l’Opéra de Paris. Après un an de discussions et de rencontres régulières, Pierre-Elie de Pibrac se retrouve enfin immergé au sein du prestigieux Ballet de l’Opéra de Paris. Plongé dans la vie de la compagnie et dans les coulisses des opéras Garnier et Bastille, il adapte avec sensibilité son objectif au sujet traité.
Si le résultat de ce travail est un ensemble de photos d’un instant, captant un mouvement précis, le projet est bien plus long, et réfléchi. Pierre-Elie de Pibrac a d’abord dû se faire accepter parmi les danseurs en se fondant dans le décor, puis réaliser une longue série de reportages photos – pendant près d’un an – afin de comprendre au mieux les danseurs et leur quotidien.
De ce grand projet à l’Opéra de Paris naissent trois séries : Analogia, Confidences et Catharsis.
L’oeuvre Catharsis 20 fait donc partie de cette troisième série, pour laquelle le photographe a cherché à travailler le mouvement et les émotions, sans trouver immédiatement le traitement idéal. C’est après la première d’un ballet dont il a pu suivre les répétitions qu’il ressent et analyse une émotion très forte, qu’il souhaite restituer.
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Une prouesse technique
Face à Catharsis 20, on peut se demander quelles retouches ont été effectuées par l’artiste pour arriver à un tel résultat. Le photographe n’a pourtant eu recours à aucune retouche, ce qui participe à la force, la puissance et la beauté de l’œuvre.
Le nom de Catharsis n’a été donné qu’une fois la série terminée. Il correspond à cette idée des émotions ressenties à travers des actions extérieures et des émotions que l’on ressent au fond de soi. Pierre-Elie de Pibrac a volontairement choisi un sujet qui permet au spectateur de ressentir lui-même ces émotions et de leur donner un nom, sans être influencé par les danseurs.
Derrière la prouesse, il y a une réelle philosophie artistique. Rebuté par l’idée de devoir avoir un style et de s’y tenir, Pierre-Elie de Pibrac s’impose de nombreux défis techniques et artistiques, au gré de ses projets. Dans cette série, il souhaitait montrer la puissance, l’expression et la capacité de relâcher ses émotions face à de tels spectacles. La photo doit être telle qu’elle est dans l’instant avec une dimension systématiquement humaine, car elle naît toujours d’une émotion, d’une âme ou encore d’une rencontre.
Pierre-Elie de Pibrac change de matériel à chaque nouveau projet photo en conservant toujours trois appareils : un appareil télémétrique (Olympus), un reflex Nikon et une chambre dont il modifie les différents éléments. Pour s’imposer de nouveaux défis, se stimuler et ne pas tomber dans un style redondant.
Son travail est également un travail de groupe et de couple. Loin de l’image de l’artiste solitaire, il travaille avec sa femme, Olivia, et sait s’entourer d’amis ou d’assistants qui apportent à tour de rôle leur vision et leurs idées dans ses projets. Sa vie personnelle, sa femme et ses enfants sont également des éléments décisifs, qui lui permettent de faire évoluer ses projets.
Catharsis n’est pas la première série de l’artiste. C’est au cours de ses voyages autour du monde qu’il a réalisé l’importance de la photographie avant d’en faire son métier. D’abord lors d’un voyage aux USA puis à la fin de ses études de finances, en partant en Birmanie pour réaliser un reportage photo. Il se fait repérer par le Mag Photo lors de son voyage aux États-Unis et gagne le premier prix d’un concours d’amateurs. Il intègre par la suite l’agence VU’.
Sa première série, American Showcase, marque le début de sa véritable carrière artistique. Il réalise cette série lors d’un de ses voyages aux USA. Il réalise par la suite la série Real Life Super Heroes et depuis les projets s’enchaînent, jusqu’à aujourd’hui.
L’importance du tirage et de l’encadrement
Pierre-Elie réalise toujours trois séries par projet. Les différentes photos sont systématiquement présentées en groupe dans une exposition ; mais que deviennent-elles une fois extraites de leur ensemble d’origine ?
C’est là tout le rôle du tirage et de l’encadrement, supervisés par l’artiste, qui donnent naissance à une œuvre à part entière, prête à prendre place dans un nouvel univers. Le photographe insiste alors sur la qualité du papier, du tirage et de l’encadrement, qui font de la photo une œuvre unique.
Le tirage de Catharsis 20 est ainsi réalisé à base de pigments sur papier Fine Art Hahnemühle, contrecollé sur aluminium, dans un cadre en bois naturel peint à la main couleur wengé, bénéficiant d’un verre des musées nationaux Mirogard, anti UV, anti reflet et non matifiant.
Le livre de la série
Ce merveilleux projet à l’Opéra de Paris a donné naissance au livre In situ – Dans les coulisses de l’Opéra de Paris, publié par les éditions Clémentine de la Féronnière. L’ouvrage, disponible à l’achat sur le site de la galerie, vient en complément des photos et raconte toute l’histoire de ce projet de longue haleine, au milieu des danseurs et dans les murs de l’Opéra de Paris.
La réalisation de cet ouvrage, ultime phase du projet, est encore davantage collective avec l’intervention du photographe mais aussi de l’éditrice et des danseurs, qui partagent tous leur expérience.
De futurs projets à travers le monde
La série In situ a été très bien accueillie par la public et a donné – et donne encore – naissance à de nombreux autres projets.
Le photographe revient de huit mois passés en famille à La Havane, pour y exposer ses oeuvres réalisées à l’Opéra de Paris mais aussi pour se consacrer à un nouveau projet – ¡No soy contra revolucionario! – autour de l’identité cubaine, au travers du prisme de la canne à sucre. Nous vous révélons en avant-première les noms des trois séries du projet : Desmemoria, Guajiros et Silenciar. Attendez-vous à des oeuvres totalement différentes des précédentes séries !
La prochaine destination de Pierre-Elie de Pibrac sera vraisemblablement le Japon, pour une collaboration avec le Nexus Hall de Tokyo. Par l’intermédiaire du directeur de Chanel au Japon, Richard Collasse, cet espace va mettre à disposition de l’artiste des locaux, un commissaire d’exposition et une scénographe et organiser une exposition autour de l’Opéra de Paris, prévue pour 2020.
Après le Japon, ce sera peut-être Israël qui accueillera Pierre-Elie afin de travailler avec un grand collectionneur sur le lien entre religion et intelligence artificielle, une initiative pour le moment encore en réflexion.
Pour suivre l’actualité bouillonnante du photographe Pierre-Elie de Pibrac, nous vous recommandons de vous abonner à ses comptes sur les réseaux sociaux, sur Facebook et Instagram notamment, et de consulter régulièrement son site : pierreeliedepibrac.com
Détails de l’oeuvre
Catharsis 20 de Pierre-Elie de Pibrac (né en 1983)
Tirage Fine Art sur Hahnemühle
Dimensions : 130 x 174 cm
Tirage contrecollé sur aluminium, cadre bois peint à la main couleur wengé.
Verre musée Mirogard, anti reflet, anti UV et non matifiant
Tirage numéroté 3/6, signé avec un cachet spécifique de l’auteur
Oeuvre vendue avec certificat d’authenticité
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Où voir cette oeuvre ?
L’oeuvre est visible sur Paris, uniquement sur rendez-vous.
Notre avis
Pierre-Elie de Pibrac est un photographe à suivre, et son immersion au sein de la compagnie de l’Opéra de Paris pour son projet In situ marque indéniablement une étape clé de son parcours artistique. Catharsis 20 est la clé de voute de la série Catharsis réalisée à cette occasion : généreuse, majestueuse, dramatique et aux confins de l’abstraction picturale. Acquérir cette oeuvre – si vos murs peuvent l’accueillir – vous permettra de faire entrer dans votre collection une oeuvre puissante, totalement inédite dans son traitement du Ballet, d’un photographe qui n’a pas fini de faire parler de lui.