« Je ne pense pas à la revente des œuvres que j’achète. Ce n’est pas le loto sportif ; je ne mise pas sur une équipe ! Avant tout, j’achète par plaisir. »
Artiste et amateur d’art, Stéphane Phavorin a bien voulu partager avec Achetez de l’Art son rapport à l’art et ses premières expériences d’acheteur online, grâce au site Artistics, galerie en ligne présente dans le top 3 de notre guide pour acheter de l’art.
Stéphane Phavorin entre au corps de ballet de l’Opéra de Paris en 1990, à tout juste 19 ans. Après une première distinction en 1996 où il reçoit le prix de l’AROP (Association pour le Rayonnement de l’Opéra de Paris), mérite accordé aux jeunes espoirs de la Compagnie, il est nommé premier danseur en 2005.
Au cours de ses 25 ans de carrière, Stéphane Phavorin a interprété de nombreuses chorégraphies contemporaines dont celles de Pina Bausch, William Forsythe, Mats Ek, Twyla Tharp, Jiri Kilian et Wayne McGregor.
Son répertoire classique compte les personnages principaux des ballets de Rudolf Noureev, Rothbart du Lac des Cygnes, le Prince de Casse Noisette, Tybalt de Roméo et Juliette, ainsi que d’autres rôles classiques tels que James dans le ballet romantique La Sylphide de Pierre Lacotte.
Depuis 2013, Stéphane Phavorin se consacre à l’enseignement et à la chorégraphie. Il a notamment travaillé au printemps 2016 avec Sophia Coppola sur la chorégraphie de la Traviata de Verdi.
Collectionneur ?
Avant tout amateur d’art, car je suis très sensible à l’art en général, à toute forme d’art : le spectacle vivant, les chefs-d’œuvres de la Renaissance, aller au musée…
Acheter de l’art en ligne ?
J’ai rencontré Sonia Rameau, créatrice d’Artistics et elle m’a parlé de son projet. Elle en était encore au stade de la réflexion et m’a demandé si, à titre personnel, je pourrais envisager d’acheter de l’art en ligne. Au départ, je lui ai répondu que non ; je n’étais pas prêt à acheter une sculpture ou une peinture en ligne : selon moi les couleurs ne pouvaient pas ressortir de la même façon ! Et puis elle a lancé son site et, au fur et à mesure qu’elle intégrait de nouveaux artistes, j’ai réalisé que j’appréciais certaines oeuvres qu’elle proposait à la vente.
Premier achat en ligne ?
Un tableau de l’artiste Hongyu Zhan. En utilisant seulement des traits, il donne un volume, une présence, il arrive presque à sculpter le tableau ; c’est franchement impressionnant !
J’ai découvert ce tableau sur Artistics et me suis dit ça, j’aime, j’achète ! il était à un prix relativement abordable et je ne souhaitais pas me lancer dans un investissement trop conséquent… Sur Artistics, ce qui est bien, c’est qu’on trouve des oeuvres de 150 à plus de 10k EUR, ce qui – à la rigueur quand on a un peu de sous – n’est pas délirant. Et voilà comment j’ai acheté ma première œuvre d’art, en ligne.
Virtuel et/ou réel ?
Plus tard, j’ai repéré sur Artistics un autre tableau de ce même artiste, représentant des chevaux, que je trouvais très beau.
J’ai eu envie de rencontrer l’artiste et me suis donc déplacé dans son atelier, grâce à Artistics qui nous a mis en relation. Virtuel et réel, les deux ne sont pas incompatibles, même en passant par une galerie en ligne !
D’autres coups de cœur suite à cette première acquisition ?
Oui, après cela j’ai découvert cette artiste asiatique, Chen Yiching, qui travaille avec des pigments minéraux écrasés. Je trouve cela très joli et c’était encore abordable ; j’ai donc acheté l’un de ses toiles ainsi que 4 petits tableaux d’une autre artiste asiatique, Lumi Mizutani, toujours chez Artistics.
Ensuite, j’ai aussi acheté le Jim Morrison, de Hongyu Zhan. Franchement il est beau. Il n’a rien à voir avec les précédents, il est beaucoup plus figuratif.
Puis j’ai découvert le travail de Cécile Bisciglia. J’ai tout de suite aimé ce chien. Je trouve cette tête et ce regard, ce titre « Adoptez-moi », très touchants.
J’ai précisé à Sonia que le chien me plaisait, mais que son format en 2 mètres par 2 était un peu grand pour chez moi, et lui ai demandé si l’artiste pouvait me le faire en plus petit, ce qu’elle a accepté. Et voici donc ce tableau de 1m20 par 1m20, qui a été fait rien que pour moi, entièrement au stylo bille. Incroyable ! Autant de près que de loin, j’aime beaucoup.
Certains autres tableaux de cette artiste ne me disaient rien. Et c’est ça qui est bien sur Artistics, il y a de tout : on aime, on n’aime pas, ça nous touche, ou pas.
Internet, canal d’achat familier ?
Non, très rarement, quelques livres électroniques, et encore j’ai du mal, je dois être vieille France je ne sais pas… En revanche, pour les billets d’avion ça oui, c’est pratique.
Spéculation, plaisir, émotion ? Pourquoi acheter de l’art ?
Avant tout, j’achète par plaisir. Je ne pense pas à la revente des œuvres que j’achète ; ce n’est pas le loto sportif, je ne mise pas sur une équipe !
Je suis réellement content de mes achats, ils me procurent un réel plaisir, notamment quand je les retrouve au retour d’un voyage.
Vous savez, avant je n’aurais jamais imaginé avoir un jour une sculpture chez moi : à quoi cela pourrait bien me servir ? Et bien j’ai découvert que le beau sert juste à se détendre : avoir de jolies choses autour de soi, qu’on a choisies, cela permet de vivre mieux, plus tranquillement, en se protégeant de l’agressivité extérieure.
D’autres plateformes qu’Artistics ?
Non, j’ai tout acheté sur Artistics. J’ai confiance dans la galeriste que je connais bien.
L’art et les réseaux sociaux, vous suivez ?
Je suis Artistics sur Facebook et Instagram. Je reçois également leur newsletter.
Au moment de la FIAC, j’ai vu passer sur les réseaux la photo d’une toile avec un sublime tigre blanc. J’aurais eu le téléphone du galerie, je l’aurais tout de suite appelée pour l’acheter, là, sans la voir. Il y a vraiment des œuvres sur Internet, on se dit tout de suite : « ça c’est une tuerie » !
Des conseils aux personnes hésitant à acheter de l’art en ligne ?
Je suis très satisfait de ce que j’ai acheté, mais je ne sais pas si j’aurais acheté autant d’oeuvres si à un moment, je n’avais pas eu un contact direct avec la galerie. Avec les galeries en ligne il ne faut pas hésiter à décrocher son téléphone pour demander un conseil et être rassuré, si nécessaire.
Dans la tête des gens, l’art c’est dans les galeries. Votre guide, ce genre de chose, ce n’est pas assez mis en avant ! Vous savez l’art, souvent, on ne sait pas si c’est du vrai, du faux… et ce genre de site est rassurant.
Propos recueillis à Paris en juin 2016
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