[Conseils]
Par Nellie JEANNIN, co-fondatrice de Seezart
C’est un cri du coeur, une injonction au beau : Achetez de l’Art ! Le site qui nous invite aujourd’hui à écrire dans ses colonnes nous suggère de franchir le pas et de devenir nous aussi collectionneurs.
C’est un fait : nous avons soif d’art. Les musées se multiplient, les prix des ventes aux enchères s’envolent, les grandes expositions connaissent une popularité sans précédent… On verrait même l’achat d’art se démocratiser un peu sous l’effet d’Internet et de son incroyable pouvoir de diffusion.
Mais ce phénomène n’est pas le simple fait d’une avancée technologique ; si l’art est plus que jamais sous le feu des projecteurs, c’est aussi parce qu’on en a besoin.
Nous baignons dans une culture de l’image et notre oeil est devenu de plus en plus aguerri. Combien de photos voyons-nous chaque jour ? À combien de messages sommes-nous exposés tandis que nous nous rendons simplement sur notre lieu de travail ?
Difficile de répondre, mais ce qui est sûr, c’est que cette saturation visuelle nous donne envie de (re)trouver du sens dans ce que nous regardons. Alors nous courrons les expos pour pouvoir ressentir, apprécier, réfléchir, détester… Au fond peu importe l’émotion qui nous traverse : mettre une dose d’art dans sa vie permet de recharger ses batteries, de faire une pause bienvenue, à une époque où le temps est devenu un luxe en soi.
Comme toute révolution de l’information, Internet s’est révélé un formidable vecteur d’accessibilité pour l’art. Plus de 300 sites de vente d’art en ligne seraient apparus entre 2012 et 2015 ; il en existe pour tous les goûts et pour tous les budgets, du néophyte au collectionneur chevronné. Pourtant s’assurer du sérieux d’un vendeur ou de l’authenticité d’une oeuvre reste un parcours du combattant.
Comment être sûr de ne pas acheter un faux ?
La confiance et l’avis de pairs constituent un élément central dans la décision d’achat, et ce besoin est exacerbé par l’accélération des échanges et la démultiplication des acteurs du marché de l’art.
Pour que cette confiance ait lieu, l’acheteur doit pouvoir accéder à des informations fiables sur l’artiste, la technique de l’œuvre, sa date de création, son parcours : en d’autres termes, sa provenance.
Véritable pedigree de l’oeuvre, la provenance est l’historique des événements survenus depuis sa création. Elle repose sur des documents papier – généralement certificat d’authenticité – par définition vulnérables (risques de perte, de copie, de vol) dont découle directement la valeur de l’oeuvre.
« Les bons vendeurs et collectionneurs s’intéressent toujours à la provenance. Mais tout le monde veut croire à l’existence d’une oeuvre retrouvée dans le grenier de mamie qui aurait échappé à cette chaîne de provenance » Colette Loll, experte en faux et consultante auprès d’Ebay
La provenance, meilleure alliée du collectionneur
La possibilité de tracer de façon fiable et irréfutable le parcours d’une oeuvre constitue donc un défi majeur pour le monde de l’art. D’ailleurs on ne compte plus les polémiques causées par l’absence de certificats d’authenticité.
Parmi les plus médiatiques, on peut citer la récente affaire du Brouillard d’Arles, soit 65 dessins inédits attribués à Van Gogh du jour au lendemain : le musée d’Amsterdam refuse de les authentifier, une célèbre maison d’édition sort un livre sur cette découverte extraordinaire, et les experts s’opposent dos à dos à grands coups de communiqués officiels.
Si seulement Van Gogh avait pu utiliser Seezart, nous serions tous fixés ! Malheureusement non, le débat continue et le support papier apparaît une fois de plus bien inadapté pour attester avec fiabilité de l’authenticité d’une oeuvre.
Inventer le marché de l’art de demain
Avec ses caractéristiques propres – immutabilité, sécurité et autonomie – la blockchain est la réponse parfaite aux enjeux de certification du marché de l’art.
C’est ce que permet Seezart en recensant et inscrivant de façon irréversible, dans un réseau sécurisé et décentralisé, l’ensemble des informations relatives à la vie d’une oeuvre pour lui garantir une provenance sans faille. Mais nous y reviendrons plus en détail pour comprendre le fonctionnement de cette technologie si prometteuse.
La blockchain sera-t-elle une révolution comparable à celle de l’imprimerie ou d’Internet comme annoncé ? Grâce à des mises en applications intelligentes, elle pourrait en tout cas bien transformer le marché de l’art en profondeur.
Nellie JEANNIN
Cofondatrice de Seezart
Seezart est une startup française au carrefour de l’art et du digital. Elle emploie l’une des technologies les plus sûres à ce jour, la Blockchain, et protège l’ADN des oeuvres d’art en gravant chaque étape de leur parcours dans des certificats d’authenticité uniques, infalsifiables et digitaux.
Nb. Les contenus de ce site sont protégés ; merci de nous contacter si vous souhaitez les utiliser.
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La base de donnée, point clef et gage de qualité pour le patrimoine artistique
Très bon article qui met le doigt sur un vrai critère pour les investisseurs. Pour ma part j’ai choisi d’offrir aux possesseurs de mes oeuvres un système qui se rapproche de ce qui est fait dans le monde de l’horlogerie de luxe. Chaque image tirée est référencée dans une base de donnée. Ainsi une personne qui souhaite acheter une oeuvre possédant ma signature peut laisser un message au travers du site internet et nous pouvons lui dire si cette image provient bien de chez nous avec la date, le type de papier utilisé lors du tirage, son numéros. Le client peut même si il le désire envoyer une photo pour que nous identifions la signature.
Cette base est en place depuis 1999 et il est vrai que cela demande rigueur et énergie mais c’est essentiel et un gage de qualité pour les collectionneurs qui désirent voir leur patrimoine prendre de la valeur.