Les précisions de Monuma pour enrichir l’article de la Gazette Drouot de septembre 2018

Par Emmanuel Moyrand, CEO et co-fondateur de MONUMA

La blockchain (NDLR : nous proposions des explications sur cette technologie appliquée au marché de l’art dès janvier 2017) est un mouvement global ; elle changera nos actes, notre perception du digital, et augmentera la confiance dans un monde de l’art réinventé.

Société créée par deux experts en art en 2017, portant en son ADN la blockchain et le savoir inhérent à l’analyse des valeurs du marché de l’art et de ses démiurges, Monuma se pose aujourd’hui comme un pont entre l’art et la blockchain.

« La blockchain est un mouvement global ; elle changera nos actes, notre perception du digital, et augmentera la confiance dans un monde de l'art réinventé. » Emmanuel MoyrandClick to Tweet

Alors nous réduire à un épiphénomène marketing est selon notre première analyse loin de notre réalité quotidienne.

Dire que la blockchain s’attaque à des problèmes inexistants est une assertion à mon humble avis légèrement posée : l’art est par essence le fruit du travail de l’homme et a un immense besoin de traçabilité et de transparence.

Oui le mot est lâché : la blockchain publique – c’est d’elle dont on parle – est le vecteur de traçabilité et de moindre opacité qu’attend le marché de l’art depuis des décennies, pour permettre à tous de s’y mouvoir sans suspicion, recréer la confiance qui depuis longtemps ternit nos ventes, nos expertises, et la vision du consommateur si éclairé soit-il.

J’accuse la blockchain d’être en capacité d’attirer de nouveaux acteurs collectionneurs, vendeurs, professionnels sur le marché de l’art car elle est publique, grand livre registre consultable par tous.

« J’accuse la blockchain d’être en capacité d’attirer de nouveaux acteurs collectionneurs, vendeurs, professionnels sur le marché de l’art.» Emmanuel MoyrandClick to Tweet

Grand livre, la blockchain me fait penser à Galilée et à l’invention de l’imprimerie en termes d’impact… et je vous garantis que je ne suis pas le seul à le penser secrètement.

Ne vous y trompez pas, Internet était regardé avec la même suspicion en 1995, et aujourd’hui qui pourrait s’en passer ? Connectés en permanence, puisant dans cette mine d’informations, nous serons demain en capacité de vérifier l’inaltérabilité d’une œuvre et son prix sans murs ni barrières.

En témoignent les initiatives qui poussent le marché de l’art vers le digital, comme celle d’Achetez de l’Art, baromètre digital et lobby prônant un accès à l’art 100% connecté, facilité, celui des futures générations.

C’est en cela que la blockchain a une potentialité essentielle : elle changera nos actes, nos habitudes car tout le monde pourra consulter ce grand livre universel.

Monuma a à cet effet construit dans le cercle de la French Tech Culture puis du monde l’assurance, des systèmes applicatifs numériques de gestion des expertises en temps réel, à distance, certifiées, infalsifiables, géolocalisées, horodatées pour le monde l’art et du luxe.

Car ce n’est pas tout de rejeter en bloc un système blockchain en disant à mots couverts qu’il ne sert a rien. Il faut le tester et l’utiliser tous les jours. Mettons la blokchain dans la rue !

Mais foin de belles paroles, la blockchain de Monuma on s’en sert tous les jours dans la rue, chez soi, en avion, à Drouot, pour certifier un état, une valeur, ou auditer un appartement.

Patrimonia, notre première application, permet un constat d’état en un clic, figeant dans la blockchain pour l’éternité les accidents et manques d’un tableau de Piranèse, une expertise d’une montre ou la valeur est certifiée, et la valorisation d’un appartement rue des Saint Pères ou à Acapulco en 5 min et sans déplacement. De là à réfuter son utilité, mes chers lecteurs je vous laisse juges..

Mobility, notre deuxième application permet aux artistes, aux transporteurs et aux collectionneurs de sécuriser dans la blockchain – encore elle – tous leurs objets qui bougent, traversent des frontières, sont vendus, donnés…. Chaque étape est un acte blockchain et évite les litiges et les sempiternelles discussions autour de « qui est responsable de quoi » : l’analyse des photos avant/après permet à nos experts de résoudre tout commencement de contentieux, en moins de 72h !

Alors quant ces brillants aréopages me disent que la blockchain reste un ectoplasme dont l’utilité n’est pas démontrée et qu’il n’y a aucun cas d’usage sur le marché, permettez-moi d’être incrédule.

Je dis simplement à tous ces passionnés, soyez fair play avec ceux qui cherchent et creusent chaque jour pour faire de la blockchain un standard de demain, dont la Chine a d’ailleurs reconnue la valeur légale il y a quelques jours dans un célèbre arrêt d’une cour dont la légalité ne semble pas discutable.

Je suis tout à fait d’accord avec Vanessa Grellet (ConsenSys), brillant esprit s’ il en est, blockchain est un mouvement global que les tenants du monde anciens essaieront vainement de stopper : comme le grand Monet s’opposait aux Pompiers de la restauration, Monuma et Everledger s’érigeront en parangon de la modernité. S’il faut créer un salon des indépendants en blockchain nous le ferons !

Car ce marché de l’art et du beau, de la créativité et de l’Energie de demain, a besoin de confiance toujours plus accrue par la mue digitale du monde : oui nous allons vers un monde numérique d’IA, de chatbots et de robots, où le seul témoin de confiance et de contrôle sera à mon humble avis la blockchain publique que nous avons adoptée.

Le monde digital sera en blockchain ou ne sera pas.

Ne pas fermer l’œil tel est le mot de conclusion. Pour nous cela fait 2 ans que nous les fermons plus, parce qu’il a fallu mettre au point nos applicatifs blockchain pour répondre à une vraie demande du marché : l’expertise de la valeur et la sécurisation de la blockchain du transport, n’en déplaise à ces messieurs de Paris ou de Londres.

Demain est déjà là et la blockchain n’est que l’étincelle de ce changement radical de la confiance numérique, qui accéléra vos usages, vos achats et vos rencontres.

L’art, ses artistes, ses maisons de ventes en ont besoin et le tiers de confiance numérique est en marche… nous ne l’arrêterons pas.

Emmanuel Moyrand - Monuma

Emmanuel MOYRAND – CEO et co-fondateur de MONUMA

Illustration : Adobe Stock + Achetez de l’Art
Photo : © FG2A

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4 réponses sur “La blockchain et le marché de l’art ? Parlons-en !”

  1. Soyons plus concret sur l'algorithme de blockchain!
    Emmanuel, reposez-vous un peu tout de même. Car si vous avez raison, ce que je crois, il faut le démontrer à vos contemporains qui ne demandent qu’à comprendre les avantages et nouveauté de l’algorithme de blockchain. Le sujet du moment selon moi se concentre sur l’encapsulation de l’algorithme sur une oeuvre d’art. L’interface qui permet de lire l’algorithme doit être dissimulée et la traçabilité assurée…

    1. Bonjour Bertrand,

      Merci de votre sollicitude.

      Mais la démocratisation de la blockchain passe par une acculturation très forte !

      On en discute en call ?

  2. « Art et Digital »
    Article passionnant !!! Oui la blockchain va révolutionner le marché de l’art !!! On doit tous être conscient de ce qui est en train de changer !!! Je propose de monter un collectif « l’art et le digital » !!! A bon entendeur … Organisons avec le soutien d’Achetez de l’Art la première grande conférence sur le sujet !!!

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