Aujourd’hui, rechercher un produit ou un service sur Internet avant de se déplacer pour le trouver en magasin est devenu un réflexe chez tous les individus connectés. En quelques clics, à partir d’un ordinateur ou d’un téléphone, il est possible de planifier, rechercher, agir. Tout comme la lettre est devenue courriel, le shopping est devenu ce que l’on appelle e-commerce, le livre est devenu e-book et l’art n’est pas en reste.

La transformation numérique du marché de l’art est bel et bien en marche. Liée à l’évolution des technologies, elle résulte de la volonté et du comportement de divers acteurs, principalement des sites spécialisés dans la vente d’art en ligne, des maisons de vente aux enchères, mais également des amateurs d’art et collectionneurs – au sens large – qui y ont trouvé de nombreux avantages.

Digitalisation de l’art et amélioration de notre quotidien

Des réseaux sociaux comme Instagram ou Facebook, véhiculant principalement des images, représentent aujourd’hui d’importants vecteurs de diffusion et de promotion des œuvres d’art, qu’il s’agisse d’un dessin du XVIIe, d’une photo contemporaine, d’un meuble vintage, d’une moto ancienne ou d’une montre de collection. Ils touchent et permettent de sensibiliser de plus en plus de consommateurs d’art potentiels, au sens large.

Même si le terme de « vulgarisation » a une consonance péjorative, la digitalisation ou plutôt la mise en avant de l’art sur Internet et les réseaux sociaux semble correspondre à cette démarche, rendant le travail des artistes davantage accessible, et cette démocratisation dans le milieu de l’art, certes tardive, a trouvé un public car elle apporte un vrai plus aux internautes, leur ouvrant des portes et leur facilitant la vie.

Internet a en effet ouvert les portes des ateliers d’artistes, des maisons de ventes aux enchères et des galeries aux amateurs et collectionneurs, leur permettant de découvrir des artistes, d’échanger aisément avec un créateur sur sa dernière œuvre, ou d’enchérir en temps réel sur un lot en vente à l’autre bout du monde.

À terme, cette mue du marché de l’art en ligne permettra d’atteindre un objectif bien plus ambitieux : améliorer le quotidien de tout un chacun, en incitant chaque individu à s’entourer d’art, car acheter de l’art est une source de plaisir, d’émotions et d’enrichissement personnel, et vivre au milieu d’œuvres et objets d’art, c’est vivre mieux.

Des passerelles entre le monde de l’art réel et virtuel

La transformation du marché de l’art grâce à Internet va certainement susciter des vocations de collectionneurs, si toutefois elle réussit à surmonter plusieurs questions. Le marché de l’art en ligne doit notamment tenter de rapprocher encore l’amateur et l’œuvre d’art, tout en lui redonnant confiance.

La digitalisation du marché de l’art est dépendante de l’évolution des technologies, qui offre la possibilité d’en voir toujours plus et mieux, et donc de se rapprocher de la réalité, comme en témoigne l’arrivée de la 3D et de la réalité augmentée, entre autres. Ces expériences sont passionnantes et vont dans le bon sens, celui de la facilité d’accès aux œuvres d’art, et d’une plus grande proximité avec ces dernières.

Faire revenir le public dans les lieux physiques dédiés à l’art

Mais si la transformation numérique donne l’impression de n’évoluer que dans un sens, il est important de souligner qu’elle peut et doit également, concernant le marché de l’art, permettre de transposer le virtuel… dans le réel, c’est-à-dire de faire revenir le public dans les lieux physiques dédiés à l’art, là où il pourra être en contact physique avec l’œuvre d’art.

Parce que l’on sait à quel point certains se retiennent de mettre les pieds dans une galerie par gêne ou par manque de temps, le digital vient les aider à franchir ce cap, en proposant dans un premier temps que l’art fasse un pas vers eux en étant à leur disposition 24/7. Une fois la flamme allumée, l’amateur d’art sera davantage enclin à compléter son expérience virtuelle par des démarches et rencontres avec les acteurs du marché de l’art, cette-fois bien réelles, ces expériences virtuelles et réelles n’étant pas exclusives, bien au contraire.

La question de la confiance

L’autre problématique liée à la digitalisation du marché de l’art est la question de la confiance, face à la multiplication des acteurs, et aux affaires de faux généralement associées à l’image du marché de l’art aux yeux du grand public.

La sécurisation des transactions grâce à la mise en œuvre de technologies comme la blockchain, permettant d’enregistrer de manière sécurisée et partagée les transactions entre tous les acteurs du marché de l’art, participe au renforcement de cette confiance.

De la même manière, un site comme Achetez de l’Art s’attache à rassurer les amateurs et collectionneurs d’art, à les rapprocher des acteurs du marché, et des œuvres.

Grâce à des conseils de professionnels et plusieurs services – à commencer par notre guide pour acheter de l’art en ligne dont le classement dépend directement des notes et avis laissés par les autres acheteurs – il établit et renforce les passerelles entre le monde de l’art réel et virtuel.

C’est grâce à ces efforts mis bout à bout que l’art sera mieux assimilé par les consommateurs et les internautes, comme le sont aujourd’hui l’e-shopping, l’e-mail ou encore l’e-book.

Guillaume Horen Guillaume Horen sur Linkedin

[chronique initialement parue le 6/10/2016 sur le Journal du Net]

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