Antoine Van de Beuque veut changer les codes du marché de l’art. Ancien vice-président de la Galerie Wildenstein, il fonde en 2012 ARTVIATIC, première plateforme de vente en ligne d’œuvres d’art impressionnistes, modernes et contemporaines haut de gamme qu’il vient de compléter, fin septembre 2016, par une galerie en libre accès pour les oeuvres comprises entre 20k et 150k EUR. ARTVIATIC est présent dans notre sélection de sites pour acheter de l’art en ligne depuis son lancement.

Antoine Van de Beuque a bien voulu répondre à nos questions.

Pourquoi et comment ARTVIATIC a-t-il été lancé ?

L’arrivée d’Internet m’a poussé à revoir les fondamentaux de mon métier. La révolution digitale a instauré une transparence inédite qui profite, sur le marché de l’art, aux professionnels comme aux particuliers : il suffit de s’abonner à certains sites pour connaître instantanément les résultats des ventes, les prix d’estimation et d’acquisition des œuvres, l’identité des invendus, l’évolution des acteurs du marché… Avec l’envolée des transactions en ligne, chacun peut aujourd’hui négocier des tableaux en temps réel, en direct et à moindre frais. Si longtemps cloisonné, le marché de l’art est désormais à la portée de tous.

D’où l’idée d’inventer un pont entre le meilleur des deux mondes. De mettre en lien direct acheteurs et vendeurs afin de limiter au maximum le nombre d’intermédiaires, d’amener les collectionneurs et les investisseurs du monde entier, en toute discrétion et à tout moment, au plus proche des tableaux les plus convoités – mais cela, en leur proposant les commissions les plus basses du marché, soit 3 % pour le vendeur et 3 % pour l’acheteur !

En créant ARTVIATIC, j’ai voulu changer les codes du marché de l’art premium. J’ai voulu que ce soient les acheteurs et les vendeurs qui, en fin de compte, reprennent le pouvoir sur leurs transactions.

Quelle est votre plus grande réussite, et a contrario ce qui n’a peut-être pas (encore) fonctionné comme vous l’espériez ?

Après seulement deux années d’existence, ARTVIATIC a enregistré en 2014 le record du monde sur une transaction en ligne, avec la vente d’un tableau de Marc Chagall pour 1 830 000 dollars (frais inclus). Je n’en suis pas peu fier ! Mais ma plus grande réussite est sans nul doute d’avoir vendu en ligne une œuvre aux Musées nationaux : j’y vois un vrai changement de paradigme ! Je suis heureux aussi d’avoir pu développer ARTVIATIC en France, en recrutant à mes côtés une équipe de professionnels très compétents qui m’accompagnent avec enthousiasme dans ce projet si motivant.

Cela étant, ces premières années ont aussi été celles de l’amorçage, de l’expérimentation et de l’ajustement. Rien de plus normal d’ailleurs pour une startup ! Moi qui n’ai rien d’un « geek », qui ne suis pas un développeur informatique, jamais je n’aurais pensé qu’une plateforme serait si compliquée à construire et demanderait autant de temps à asseoir sa réputation ! Il faut dire que le marché de l’art est connu pour être conservateur et pas forcément ouvert aux nouveautés… C’est pourquoi nous avons pris le temps de tester, d’écouter les retours d’expérience de nos utilisateurs, de rectifier, d’écouter à nouveau et de rectifier encore, afin de proposer l’outil le plus pertinent possible. À cette condition seule, nous pouvions prétendre faire la révolution !

Quels sont vos projets et vos perspectives dans le marché de l’art de demain ?

Après une première plateforme lancée en 2012 pour les œuvres estimées à plus de 150 000 euros, ouverte à un cercle restreint de collectionneurs, nous venons de mettre en ligne une nouvelle plateforme dédiée aux œuvres entre 20 000 et 150 000 euros, qui laisse une plus grande place à l’art contemporain et surtout se veut accessible à un plus large public. Depuis le 20 septembre, une galerie virtuelle d’œuvres d’art est ainsi en libre accès pour tous les acheteurs et vendeurs d’œuvres de qualité, néophytes ou chevronnés, qui souhaitent allier plaisir et investissement avisé dans des valeurs sûres.

Nous entendons également continuer à faire grandir notre communauté d’amateurs, qui toutes les semaines suit notre newsletter. Nous recensons déjà 18 000 inscrits !

Nous imaginons aussi élargir notre réseau de partenaires spécialisés (transporteurs, assureurs, organisateurs de visites privées à travers le monde…) pour offrir un service toujours plus « sur-mesure », qui puisse accompagner nos clients du début à la fin de la transaction … et les fidéliser. Le processus est sans fin, car nous savons que les technologies évoluent sans cesse et avons à cœur d’être en pointe sur le sujet. Nous nous donnons les moyens de permettre à ARTVIATIC d’avoir toujours un temps d’avance et un œil au-delà de l’horizon !

Rendez-vous dès maintenant sur ARTVIATIC pour découvrir le catalogue de sa galerie en libre accès et, si vous avez eu la chance d’acheter ou vendre des oeuvres sur la plateforme, n’hésitez pas à partager votre avis sur ARTVIATIC dans notre guide !

 

Le marché de l'art de demain ? Tous les témoignages : Dope Gallery - Nicolas Alyes - Art contemporain et urbain My Web'Art - Bianca Hutin - art contemporain Balibart - Maxime Delmotte KAZoART - Mathilde Le Roy Expertissim - Cyrille Coiffet Artistics - Sonia Rameau Artsper - François-Xavier Trancart LACParis - Virginie Pillon Drouot - Olivier Lange Auction.fr - Jean-Christophe Defline The Print Atelier - Maude Arsenault KOCHI Gallery - Emmanuel Tiberghien Jean-Baptiste Fabre - Auction After Sale L'équipe Early Work Frank Puaux - Le Collectionneur Moderne Julie Plus - Wipplay Antoine Van de Beuque - ArtViatic Stéphanie Tosi - Carré d'artistes Zeuxis art - Amélie du Chalard Patricia Saiagh - Kolectiv Design